44E ANNIVERSAIRE DU MASSACRE DE LA GARE DE BOLOGNE 2 août 1980, 10h25.

L'Italie et les Italiens étaient en plein été.
Des routes pleines de véhicules traversant la péninsule vers des destinations de vacances.
Aéroports et ports aussi. C'était une nuée de touristes, italiens et aussi étrangers, qui avaient un fort besoin de s'évader du travail, de profiter de quelques jours loin du quotidien. De plus, les chemins de fer étaient parcourus du nord au sud et vice versa, par de nombreux convois, dont beaucoup étaient extraordinaires comme c'était l'usage à l'époque, débordant de touristes et de voyageurs.
La gare centrale de Bologne, centre névralgique du transport ferroviaire italien.
Plus complet que n’importe quelle autre période de l’année avec du monde. Confusion des voyageurs, chacun avec sa propre histoire, avec ses propres pensées, espoirs, projets, déceptions, se préparant à partir ou simplement courant prendre un sandwich ou un café à l'arrêt de leur train.
Personne ne savait qu'une bombe cachée dans une valise gisait dans un coin d'une des salles d'attente, prête à exploser. Un engin mortel contenant plusieurs kilos d'explosifs laissés par des mains criminelles, entre les jambes de voyageurs sans méfiance, qui entraient dans cette pièce pour se reposer et se remettre de la chaleur bolognaise.
Une lumière très vive, un rugissement, un immense nuage de poussière et de débris, secoue la gare à 10h25 et assombrit le ciel de Bologne.
Des débris tombant, ainsi que des lambeaux de murs, de poutres, d'acier, de verre, sur les corps de centaines de personnes.
Toute la poussière n'était pas retombée sur le sol avant que des dizaines de voyageurs, cheminots, pompiers, forces de l'ordre, chauffeurs de taxi, penchés sur les décombres, commencent à extraire les 85 victimes horriblement déchirées et profanées et les 200 blessés qui le resteront toute leur vie. .
La ville ne cède pas au chaos d’un événement terrible, elle ne sombre pas dans la peur la plus sombre et ne s’incline pas devant la stupidité et la cruauté sans précédent de ceux qui ont voulu accomplir ce geste infâme. La ville réagit, se relève, car Bologne est ainsi.
Cette reconstitution de l'événement tragique au sein du parcours muséal avait pour but de rappeler et d'honorer la mémoire de toutes les victimes du massacre du 2 août.
Une contribution nécessaire à la mémoire des victimes, des survivants et des sauveteurs de ce qui sera plus tard l'attentat terroriste le plus grave que notre pays ait connu depuis l'après-guerre.
44 ESIMO ANNIVERSARIO DELLA STRAGE NELLA STAZIONE FERROVIARIA DI BOLOGNA  2 agosto 1980. Ore 10.25.
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